En ce jolie mois de Mars, ou plutôt entre 2 éclaircies, un petit groupe de parapentistes ayant envie de faire un petit vol dans du dynamique décidèrent de se rendre à Aubas (24) pour le premier Samedi ensoleillé du mois.
Comme vous le verrez dans cette vidéo purement éducative, voir récréative pour certain·e·s, le pilote (cad moi en fait) fait le pire vol qu’il ait pu faire de sa carrière de pilote. En dehors du fait que j’ai stoppé mon décollage pour partir le mieux possible, tout le reste fut, osons le dire, dégueulasse.
Alors oui, j’ai cougnassé du cul pour me mettre dans la sellette, roulis, tangage, la totale. Je suis revenu avec du vent dans le dos un poil trop dans l’axe du déco et non parallèle au relief. Bref vous l’aurez compris. Cette vidéo va finir pile là ou elle a commencer, enfin légèrement en dessous du déco.
Non mais, je suis comme ça moi, je pense aux copains qui filme. Je me branche direct face à la caméra histoire que tout le monde en profite.
En dehors de l’incident qui n’a causé de tord d’aux arbres (merci à eux), la journée fut toute de même intéressante. Les autres pilotes n’en n’ont pas profité comme ils auraient aimé. Ben oui, y a un débile à décroché de l’arbre…
Fred et son ami était présent (vous reconnaîtrez la voix de Fred sur la vidéo).
Mettant branché, proprement , il faut le souligner, je leurs ai demandé d’appeler les pompiers. Parce que quand même, la situation était dangereuse pour s’extraire. Je rappel, pour ceux qui ne suivent pas, que j’étais accroché à un arbre, qui penchait dans le vide au dessus du ravin dont la pente avoisine les 45%. Autant vous dire que la calcite recouverte de bois pourri n’est pas la meilleur base pour se laisser glisser dessus. Vu que j’étais à peu prêt à 4-5 mètres du sol.
Une fois le passage des pompiers, tous volontaires (merci à eux) j’ai pu rapidement prendre contact avec un équipe incroyable d’élagueurs très en forme. Vous comprendrez en lisant la suite.
Pendant ce temps là, mes compagnons ainsi que des parapentistes du cru en vadrouille avec leurs familles m’ont soutenu le moral. Merci aussi à eux également. Pendant que j’attendais les élagueurs, deux gendarmettes sont venues nous rendre visite pour prendre mes coordonnées. Non pas que je sois à leurs goûts, mais pour leurs statistiques. Vu que je n’étais pas mort, ça ne comptait presque pas. Par contre, j’aurais bien aimez me faire arrêter ce jour là, si vous voyez l’idée. Sauf que bien sûr Fred étant là, il a, comme vous pouvez l’imaginer monopoliser l’attention. En plus entre collègue… et patati et patata. Bref, ce fut un moment très sympa. Comme quoi, un accident peut vous faire passer un bon Samedi aussi. Mais c’est là, que ça devient encore plus étonnant.
Eh oui, arriva ce qu’il devait arriver, mes élagueurs ! Qui sont sortie de leur apéro à 30 bornes de là, pour venir me sortir ma voile de l’arbre. En plus ils n’avaient pas leurs équipements, car un poil bourré quand même !
Malgré un taux important d’alcool en eux, 2 litres de vin blanc à 2 en arrivant ! le grimpeur a réussi en 30 minutes à me débranché la voile des 2 arbres ou elle était coincée.
Bien entendu, J’avais demandé, avant qu’il ne commence, combien cette opération allait me coûter ! Alors d’après vous combien ça coûte en Dordogne des élagueurs le week-end en pleine apéro ?….
… un autre apéro. Ça ma juste coûté l’apéro. C’est pas cool ça ! Merci encore à eux, pour leur gentillesse et leur bonne humeur.
Sinon plus sérieusement. Je pense que cet accident à eu lieu pour plusieurs raisons.
- Mauvais départ.
À cougnassier du cul pendant 3-4 secondes on n’est plus dans le même vol. - La prise de risque
Je me suis dit, si je ne colle pas au relief, je vais poser directement. Et alors ?! c’est pas grave, ça te fera les jambes « connard » ! - La perturbation visuel
J’ai eu du mal à juger le rapprochement du relief, car la luminosité était grise au moment du décollage les arbres n’avaient plus une seule feuille et leurs tronc étaient gris, ainsi que le relief. Et voler avec des lunettes de soleil n’aide pas dans ce genre de situation. - la viscosité mentale
Lors de mon retour au relief, ma prise de décision fut trop longue. Je savais depuis au moins 2 secondes que j’aurais du m’écarter du relief.
Résultat des courses :
- La voile doit être contrôlé au laser (conne de suspentage).
- La voile est déchirée sur 15 centimètres au niveau de l’extrados.
- Le couvre jambe de la sellette est déchiré sur toute la longueur gauche. Grosse réparation ou rachat en fonction, faut voir.
- Le pilote, que dalle ! le cocu quoi.